Notre histoire centenaire
Fondé en 1905 par la Congrégation des Missionnaires de Saint François de Sales, l’Institut Florimont est dirigé depuis 1995 par des laïcs. Le Comité de direction entretient une étroite collaboration avec la congrégation religieuse.
Aux origines de l’Institut
Au début du XXème siècle, Genève est une ville en pleine expansion, et sa vocation internationale se profile déjà. Elle vient de tourner la page sur une période troublée de son histoire religieuse, permettant l’implantation d’écoles catholiques sur son sol, alors que la France décrète, en 1901, la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Chassés en 1903 de leurs collèges d’Evian et de Mélan (Haute-Savoie), les Missionnaires de Saint François de Sales (MSFS) s’installent deux ans plus tard dans une villa située sur le plateau alors désert de Saint-Georges, au Petit-Lancy : l’Institut Florimont est né. Son fondateur, le Père François Jeantet, MSFS, amène dans son sillage d’autres religieux français qui, tout comme lui, ont été expulsés et privés d’enseignement. A la tête de Florimont, il place un prêtre genevois, Joseph Rivollet, qui devient son premier directeur.
Les programmes sont français et la vie de la mère-patrie vécue intensément, spécialement la guerre de 14-18. En 1920, alors que les congrégations religieuses reviennent dans les bonnes grâces du gouvernement français, les MSFS inaugurent à Ville-La-Grand le « Juvénat » (actuelle École Collège Lycée Saint François), petit frère de l’Institut avec qui il partage une partie du corps enseignant. Ainsi, la période de la Seconde Guerre mondiale sera particulièrement compliquée pour les MSFS œuvrant d’un côté et de l’autre de la frontière. L’un d’entre eux, le Père Louis Favre, résistant de la première heure et ancien professeur de sport, sera fusillé par les nazis en 1944, ce qui lui vaudra la distinction, à titre posthume en 1986, de Juste parmi les Nations. Cette histoire commune explique les liens privilégiés qui perdurent encore aujourd’hui avec la France et son Consulat général à Genève.
Des programmes sans cesse complétés
Tout au long de son histoire, Florimont est resté fidèle à un objectif précis : répondre aux exigences de l’éducation dans un esprit chrétien, en assurant la préparation des programmes suisse, français et internationaux (si importants dans le contexte multiculturel de Genève). C’est ainsi qu’en 1943, l’Institut présente son premier candidat à la Maturité Fédérale suisse. En 2014, c’est au Baccalauréat international et à la Maturité cantonale que s’ouvre Florimont.
Des directeurs visionnaires… et bâtisseurs!
Entre 1905 et 2021, quinze directeurs ont façonné son histoire, ajoutant leur pierre à l’édifice florimontain. « Les Désertes », la maison initiale qui a servi de ciment à l’Institut, a vu pousser autour d’elle de nouveaux bâtiments impulsés par une volonté permanente de répondre aux exigences du moment : construction de nouvelles ailes dédiées au primaire (1956) et au secondaire (1962), puis aux sciences (1945 et 1978), ajout d’un bâtiment destiné aux maternelles (2013), édification d’installations sportives (stade de Florimont en 1963; bâtiment des sports en 2010 ; gymnase Marcel Baechler en 2020), sans oublier la transformation progressive des différents préaux, réfectoires et espaces administratifs, ainsi que la rénovation et l’entretien permanent des infrastructures. L’école s’inscrit ainsi dans un mouvement perpétuel d’amélioration de son patrimoine bâti, au service des élèves et des collaborateurs.
Les archives de Florimont
Le savoir, ce bien inestimable
Les premières recherches d’objets et de clichés anciens ont été effectuées en 2005 à l’occasion des cent ans de l’Institut. Une bulle du pape Innocent X, une lettre patente de Charles-Albert de Savoie, de très belles reliques et un missel datant du XVIème siècle ont été retrouvés, tout comme de très importantes archives photographiques. Les Archives de Florimont étaient nées !
Leur valeur réside dans le savoir que renferment ces livres et documents uniques, propriété des Missionnaires de Saint François de Sales. Au-delà des objets précités, on peut y découvrir leurs archives personnelles, échos de vies dédiées à l’instruction des enfants qui leur étaient confiés, comme à la propagation de la foi catholique et de l’esprit salésien en Suisse, en France et en Inde tout particulièrement.
Par ailleurs, les Archives mettent en lumière les parcours et vies de certains anciens élèves et professeurs qui ont marqué les mémoires, en s’illustrant au cours des guerres mondiales et dans le domaine des arts, des sciences et de la littérature. C’est le cas du Père Louis Favre, surveillant à Florimont puis professeur à Ville-la-Grand, fusillé par les nazis pour avoir aidé de nombreuses personnes à franchir la frontière franco-suisse ; ou bien encore du Père Basile Luyet, un ancien professeur de sciences florimontain à l’origine de la cryobiologie ; ou encore du peintre et écrivain Constant Rey-Millet, l’un des plus importants peintres savoyards du XXème siècle qui peignit ses premières aquarelles à Florimont. Ces destins uniques, nous souhaitons les porter à la connaissance de nos élèves et des enseignants actuels, afin qu’ils s’enrichissent des expériences, des avancées, des actes de courage que ces anciens florimontains ont réalisés tout au long de leur vie. Une façon comme une autre de perpétuer la tradition de l’Académie florimontaine créée par François de Sales en 1607 et dont le but était de proposer un lieu d’émulation intellectuelle ouvert à tous les domaines de la connaissance.
Les archives sont accessibles au personnel et aux élèves de Florimont tous les mercredis de 9h00 à 12h30.
Pour plus de renseignements, contactez Madame Lorenzini : klorenzini@florimont.ch ou par téléphone au 076 370 13 83.